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Moulin-sous-Touvent DANS LA GRANDE GUERRE

La commune de Moulin-sous-Touvent connaît l'invasion allemande le 31 août 1914 mais se situe sur le front lorsque les Allemands, en repli depuis la Bataille de la Marne, reprennent l’offensive le 13 septembre 1914. Pendant une semaine, le village est pris par les Français et repris par les Allemands jusqu’à l’attaque du 20 septembre qui leur donne l’avantage. Seul le moulin, au sud de la commune, demeure français puis, en octobre 1914, la ferme de Quennevières.

Une partie des habitants étant demeurée sur place, les hommes en âge de se battre sont faits prisonniers et déportés en Allemagne. Le 7 octobre, tous les civils sont évacués sur Nampcel puis Chauny. Le village est occupé pendant trente mois par la troupe allemande qui cantonne dans les maisons et les carrières souterraines.

Le nom de Moulin-sous-Touvent est attaché à l’offensive française sur Quennevières, lancée le 6 juin 1915 par Nivelle, qui ne permettra de reprendre qu’un peu de terrain.

La commune est libérée le 18 mars 1917 suite au repli allemand "Alberich". Redevenue française pendant une année, elle demeure en zone avancée sous contrôle militaire strict.

La commune est de nouveau envahie en juin 1918 mais ses habitants ont eu le temps de fuir sur ordre d'évacuation de l'armée française et dans la crainte de vivre une nouvelle occupation.

La commune est libérée le 28 août 1918 mais n’est plus que ruines à la suite des bombardements.

 L'église et une tranchée perdu par les zouaves (1915).

Liste des morts civils pour la commune de  Moulin-sous-Touvent

Béthencourt Séraphin Adolphe
26 ans, fils de Louis Béthencourt et de Marie Dubois, ce charretier est né à Moulin-sous-Touvent (Oise) le 9 août 1891. Il est noté résident à Bitry. Classé soutien de famille le 3 septembre 1912 après le décès de son père, il est incorporé pour son service militaire le 10 octobre 1912 en tant que 2e canonnier conducteur. Il est reformé temporairement (2e catégorie) le 1er juillet 1913 pour rhumatismes, puis reconnu propre au service auxiliaire le 10 juin 1914 et affecté dans la réserve. Rappelé à l’activité par le décret de mobilisation générale du 1er août 1914, il est noté absent par la formule « n’a pas obéi » et est déclaré insoumis le 28 mai  1915. Resté dans sa commune, il est en fait déporté en Allemagne au camp d’Holzminden. Rapatrié, il est hospitalisé à l’Hôtel-Dieu à Lyon le 9 décembre 1915 où il décède le 17 août 1917 d’une maladie aggravée ou non imputable au service. Il est alors rayé des contrôles de l’insoumission.

 
Boesch Fernand
Né le 10 août 1896 (on note aussi 1897) à Moulin-sous-Touvent, fait prisonnier à Moulin, envoyé au camp d’Holzminden, mort en captivité le 20 octobre 1918 à 22 ans à Rastatt (Allemagne) d’une pneumonie, enterré à Sarrebourg.